Immigration et intégration au menu de l'Open Forum de Davos

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Les réfugiés doivent apprendre la langue de leur pays d'accueil et pouvoir travailler le plus tôt possible après leur arrivée.

WEF 2016: Les réfugiés doivent apprendre la langue de leur pays d'accueil et pouvoir travailler le plus tôt possible après leur arrivée. L'intégration des immigrés était au c?ur des discussions de la 13e édition de l'Open Forum de Davos (GR) mercredi.

La formation est fondamentale, estime Simone Boll, travailleuse sociale. Celle-ci peut également être une plus-value quand les immigrés retournent dans leur pays. Dès qu'ils ont un emploi, ils cessent de se considérer comme réfugié, a renchéri l'entrepreneur américain d'origine kurde Hamdi Ulukaya, patron de l'empire du yogourt "grec" Chobani.

"On ne peut pas imaginer ce que c'est d'attendre pour obtenir l'asile pendant 3-4 ans. On se sent comme en prison", a abondé un requérant d'asile ougandais, venu témoigner. L'intégration est difficile quand vous êtes cloîtrés dans un centre pour demandeurs d'asile. "C'est comme si on nous interdisait d'avoir des rêves".

Si l'Etat échoue dans le domaine de l'intégration, il échoue sur toute la ligne, a relevé le directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) William Lacy Swing. Il faut que les immigrés soient actifs et qu'ils paient leurs impôts.

Intégrer et non isoler

Comme l'a relevé Simone Boll, ce n'est pas un mouvement à sens unique. Ils jouent un rôle important dans la diaspora et peuvent beaucoup apporter à leur pays, en communiquant aussi sur les réseaux sociaux, a illustré William Lacy Swing.

En Turquie, avec 2,2 millions d'immigrés, les autorités ont décidé de miser sur l'intégration et non l'isolement. Idem au Liban ou en Jordanie avec des villes composées de plus de 50% d'immigrés. L'Etat a adapté ses lois en fonction.

Mais de nombreux réfugiés sont analphabètes et ne veulent pas se former, mais travailler tout de suite pour gagner de l'argent, a répliqué le vice-chancelier et ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel. Il ne s'agit pas de fermer les frontières, mais de réfléchir en amont à des solutions adaptées, en se posant les bonnes questions.

"Sommes-nous prêts à donner des cours d'allemand dès le premier jour de leur arrivée? Sommes-nous prêts à investir 5-8 milliards par an pour former de nouveaux professeurs, créer des jardins d'enfants, que l'Etat intervienne et crée un marché du travail spécifique? ", a-t-il lancé depuis la tribune.

Et de rappeler la question de la religion et de la différence culturelle qui en découle: il faut oser dire quels sont les problèmes, oser nommer les choses, mais surtout ne pas montrer du doigt, ont souligné plusieurs interlocuteurs, faisant référence à Cologne.

C'est un cas isolé, le harcèlement sexuel ne fait pas partie de la culture musulmane, a coupé court le premier ministre suédois Stefan Löfven. "Je ne connais pas de culture où le harcèlement sexuel est toléré".

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